Bien lire le certificat de caisse de pension et l’utiliser à son avantage

• Salaire annuel brut/AVS déclaré: ce montant doit correspondre à celui que vous avez touché comme salaire l’année précédente. Dans le cas contraire, le 13^e salaire n’a probablement pas été considéré. Consultez le règlement de la caisse de pension pour voir si tout a été pris en compte.
• Salaire annuel assuré: il s’agit du salaire annuel déclaré, généralement diminué de ce que l’on appelle la déduction de coordination. Cette déduction s’élève actuellement à 26 460 francs. Cette partie de votre salaire n’est pas incluse dans le 2^e pilier, mais dans le 1er pilier. Le salaire annuel assuré dans le cadre du 2^e pilier (également appelé salaire coordonné) est soumis à l’obligation de la LPP: sont assurés les salaires coordonnés compris entre 22 680 et 90 720 francs (Version 2025). Le salaire maximal assuré est donc de 64 260 francs, avec un minimum de 3585 francs. Mais étant donné que de nombreuses caisses de pension assurent également des salaires supérieurs ou inférieurs au régime obligatoire, beaucoup bénéficient de prestations surobligatoires (régime surobligatoire).
• Temps de travail: vous pouvez voir ici le taux d’occupation avec lequel votre employeur vous a inscrit à la caisse de pension.

• Avoirs de vieillesse ou d’épargne au 1er janvier de l’année: cette somme comprend toutes les cotisations versées (par vous et votre employeur) sans les éventuelles rémunérations. Ce que vous avez retiré, par exemple pour l’achat d’un logement ou à la suite d’un divorce, a été déduit de votre avoir. En revanche, les rachats dans la caisse de pension et les intérêts perçus sont inclus.
• Dont LPP : les caisses de pension avec des prestations surobligatoires présentent deux chiffres: l’avoir de vieillesse total et l’avoir LPP, qui en fait partie. Pour l’avoir dans le cadre obligatoire, la caisse doit garantir le taux d’intérêt et le taux de conversion prescrits par la loi, mais pas au-delà.
• Taux d’intérêt LPP : il s’agit du taux d’intérêt fixé par la loi, sur lequel le Conseil fédéral prend régulièrement de nouvelles décisions. En règle générale, il a été appliqué à votre avoir LPP de l’année précédente. En 2025 il s’élève à 1,25%
• Taux d’intérêt du régime surobligatoire: pour le capital assuré surobligatoire, la caisse de pension peut déterminer l’intérêt à verser. Ce taux peut être plus élevé ou plus bas que le taux d’intérêt LPP. Il existe également des caisses de pension qui n’indiquent pas le taux d’intérêt en fonction de la LPP et du régime surobligatoire.
• Bonification de vieillesse annuelle: elle se compose des cotisations d’épargne que vous et votre employeur versez au cours de l’année. Elle s’ajoute directement à votre avoir de vieillesse.
• Capital vieillesse prévu sans intérêts: ce chiffre prévoit le capital vieillesse que vous atteindrez probablement à la retraite. Il sous-entend que vous continuerez à travailler au même salaire jusqu’à cette date.
• Avoir de vieillesse prévisionnel avec intérêts: dans ce cas, les intérêts perçus sont ajoutés au capital vieillesse prévu au moment du départ à la retraite. Le taux d’intérêt utilisé est une estimation de votre caisse de pension. Veuillez noter que les prévisions de taux d’intérêt de certaines caisses de pension peuvent être trop optimistes.
• Rente de vieillesse à partir de 65 ans (sans intérêt et avec intérêt): une rente annuelle est calculée ici sur la base du capital probablement épargné (une avec et une sans intérêts). Pour cela, la caisse de pension applique le taux de conversion actuel conformément au règlement.

• Rente annuelle de partenaire: en cas de décès suite à une maladie, les survivants reçoivent le montant indiqué chaque année. En revanche, en cas d’accident, c’est d’abord l’assurance accident qui entre en jeu. Le versement est effectué aux conjoint-e-s, aux partenaires enregistré-e-s et aux propres enfants de moins de 18 ans (jusqu’à 25 ans en cas de formation). Certaines caisses de pension effectuent également des versements aux survivants en concubinage avec le défunt ou la défunte.
• Capital décès en plus de la rente de partenaire: les prestations des caisses de pension comprennent souvent, outre la rente de partenaire, un capital-décès versé en une seule fois.
• Capital décès si aucune rente de partenaire n’était due: si le ou la défunt-e était célibataire ou marié-e au moment du décès mais n’avait pas droit à une pension, le montant mentionné ici est versé une seule fois aux survivants selon l’ordre des bénéficiaires figurant dans le règlement.
• Rente annuelle d’orphelin par enfant: les enfants survivants reçoivent chaque année au maximum la somme mentionnée ici. Elle leur est versée jusqu’à ce qu’ils atteignent l’âge prévu par le plan de prévoyance.

Les couples non mariés et les personnes de moins de 45 ans, en particulier, devraient examiner de plus près les conditions relatives aux prestations de survivants dans le règlement de la caisse de pension. La caisse de pension peut, par exemple, exiger des concubins qu’ils remettent une déclaration de bénéficiaire écrite.

• Rente d’invalidité annuelle après un délai d’attente de 24 mois: vous recevez ce montant si vous êtes en incapacité totale de travail pour cause de maladie. En cas d’accident, c’est l’assurance-accidents qui est sollicitée. Vérifiez si la couverture envisagée est suffisante en cas de besoin ou s’il serait judicieux de prendre d’autres mesures de précaution.
• Rente annuelle d’enfant d’invalide (par enfant) après un délai d’attente de 24 mois: les enfants d’assurés devenus totalement incapables d’exercer une activité lucrative en raison d’une invalidité reçoivent ce montant par an et par enfant.
• Libération des cotisations après un délai d’attente de trois mois: si vous êtes en incapacité de travail pendant plus de trois mois, vous ne devez plus payer de cotisations à la caisse de pension. Vous restez néanmoins assuré-e.

• Montant d’épargne annuel: votre avoir de vieillesse augmente chaque année de cette somme. Il s’agit du même montant que la «bonification de vieillesse annuelle» mentionnée précédemment.
• Cotisation annuelle pour l’assurance risque: toutes vos cotisations annuelles ne sont pas affectées à la prévoyance vieillesse. Une partie est utilisée pour l’assurance pour financer les prestations en cas d’invalidité et de décès. Le rapport entre ces parts aussi détermine le capital dont vous disposerez plus tard pour vos prestations de vieillesse.
• Total des cotisations annuelles: ce montant se compose des deux chiffres mentionnés précédemment, à savoir le montant d’épargne comptabilisé chaque année à votre nom pour votre avoir de vieillesse et le montant pour l’assurance risque.
• À la charge de l’employé-e: vous payez en principe la moitié de la cotisation annuelle totale avec vos retenues mensuelles pour la caisse de pension sur votre salaire. L’autre moitié est versée directement par votre employeur à la caisse de pension. Selon la caisse de pension, il est également possible que cette cotisation ne soit pas répartie en deux sommes égales, notamment si vous pouvez par exemple verser des cotisations d’épargne plus élevées.

• Rachat d’années de cotisation: vous pouvez améliorer votre prévoyance dans le cadre du 2^e pilier en versant des cotisations volontaires. Vous augmentez ainsi vos prestations de vieillesse et les prestations de risque possibles. Les chiffres vous indiquent le montant maximal d’achat que vous pouvez effectuer.
• Rachat pour la retraite anticipée: pour qu’une retraite anticipée ne réduise pas les prestations, vous pouvez verser ce montant. Mais vous pouvez le faire uniquement si vous n’avez plus la possibilité de rachat d’années de cotisation. Toutefois, si vous ne prenez pas votre retraite plus tôt, vous risquez de perdre une partie de ce capital.

Avant d’effectuer un rachat dans la caisse de pension, renseignez-vous sur son taux de couverture. Il s’agit d’un chiffre clé qui représente la situation financière de la caisse. Une valeur inférieure à 100% indique un besoin d’assainissement à long terme.

Examinez également les avantages fiscaux. Vous pouvez déduire le montant du rachat de votre revenu imposable et réduire la progression en répartissant les rachats sur plusieurs années. Le montant de l’économie d’impôt dépend de votre lieu de résidence et de votre situation fiscale. Avant de procéder à un rachat, vous devez toutefois avoir remboursé les versements anticipés utilisés pour votre logement. De plus, aucun retrait de capital ne peut être effectué dans les trois ans suivant le rachat, sinon l’avantage fiscal obtenu est annulé rétroactivement.