L’or a une nouvelle fois apporté la preuve de son efficacité comme instrument de protection des portefeuilles. Le CIO recommande toutefois de ne pas se ruer dessus. (UBS)

Même si l’histoire ne se répète jamais exactement, les précédents épisodes de forte aversion au risque donnaient généralement lieu à des variations des cours de l’or qui étaient en moyenne de l’ordre de 5%. Nous ne sommes toutefois pas sans savoir que l’impact de ces épisodes a également tendance à s’amenuiser rapidement.


Il convient également de s’intéresser aux primes de risque liées aux événements, qui reflètent les effets sur les cours de l’or qui ne sont pas dus aux variations de ses principaux catalyseurs financiers (USD, taux réels aux États-Unis, écart de rendement entre les bons du Trésor américain à 2 ans et ceux à 10 ans, prime de risque des actions et indice VIX). La récente hausse de la prime de risque est importante par rapport à la moyenne des épisodes passés, mais comparable à l’augmentation constatée au moment de la crise des banques régionales américaines en mars dernier. Les primes de risque atteignent en moyenne leur pic entre 20 et 30 jours de bourse après l’événement déclencheur. L’impact de l’invasion de l’Ukraine par la Russie et de la pandémie de COVID-19 a toutefois duré plus longtemps.


La réaction des cours de l’or à la guerre entre Israël et le Hamas vient confirmer l’importance qu’il convient de lui accorder dans les portefeuilles investis sur le long terme. Ce statut n’a fait que se renforcer ces dernières années, à la faveur des tensions géopolitiques et de l’incertitude croissante autour des indicateurs macroéconomiques de long terme tels que l’inflation et les taux d’intérêt. C’est pourquoi nous préconisons de lui attribuer une pondération d’environ 5% dans un portefeuille équilibré. Mais avant de formuler de nouvelles recommandations pour le court terme, nous attendons la confirmation du pic des rendements réels américains et de nouveaux afflux de fonds dans les ETF.


Lire le rapport initial: Or: Par-delà la géopolitique, 24 octobre 2023.