Investir dans les marchés privés
Perspective à long terme
Les investisseurs doivent toutefois garder à l’esprit les risques inhérents aux marchés privés. Il s’agit notamment des risques d’illiquidité, de périodes de blocage plus longues, de l’effet de levier, de concentration, et de contrôle et transparence limités des avoirs sous-jacents. Bien que les risques ne puissent pas être entièrement éliminés, il est possible de les atténuer grâce à une due diligence approfondie et à une sélection stricte des gestionnaires, ainsi qu’en diversifiant les millésimes, stratégies et zones géographiques. Voir aussi la section détaillée sur les risques au bas de la page.
Les marchés privés désignent l’ensemble des actifs qui ne sont pas négociés sur des places boursières. Ils regroupent une grande variété de classes d'actifs, de stratégies de placement et de modes d’investissement.
Nous pensons qu’il est de plus en plus pertinent pour les investisseurs d’envisager une exposition aux marchés privés. À notre avis, les marchés privés allient des rendements potentiels élevés, une orientation à long terme et un accès à des entreprises innovantes et à croissance rapide.
Comment les investisseurs devraient intégrer les marchés privés au sein de leur portefeuille
Comment les investisseurs devraient intégrer les marchés privés au sein de leur portefeuille
Nous pensons que les investissements alternatifs devraient être un élément clé des portefeuilles à long terme pour les investisseurs qui sont prêts et capables de supporter les risques associés. Les investisseurs qui envisagent de faire fructifier leur argent sur les marchés privés pour la première fois peuvent envisager les trois étapes suivantes :
- Élaborer un plan d’investissement. En règle générale, détenir jusqu’à 20% d’un portefeuille liquide en actifs privés devrait permettre aux investisseurs dont les plans autorisent des actifs privés illiquides d’éviter de manquer de liquidités, y compris en période de tensions sur les marchés. Cette allocation peut atteindre 40% si un investisseur a des besoins modestes en matière de liquidités de son portefeuille et/ou peut puiser dans des liquidités d’une autre source.
- Réfléchir à la façon d’adapter ce plan d’investissement à des besoins financiers particuliers. Les investisseurs dont le principal besoin est d’augmenter le revenu de leurs investissements peuvent envisager des actifs productifs de revenus qui n’ajoutent pas de volatilité excessive aux portefeuilles. Il peut s’agir de la dette privée, de l’immobilier privé ou de l’infrastructure privée, avec très probablement une allocation modeste en private equity.
D’autre part, les investisseurs dont l’objectif principal est de faire croître la valeur de leur patrimoine grâce à la hausse de la valeur du capital pourraient viser à générer des rendements plus élevés à partir d’un portefeuille à long terme axé sur les stratégies de private equity. Un investisseur en actions entièrement public pourrait financer son allocation en private equity à raison d’un pour un à partir d’actions cotées. - Considérer la continuité dans le temps de l’allocation en marchés privés. En raison des différences de mécanisme entre les marchés publics et privés, il peut être nécessaire d’investir dans ces derniers de manière continue et diversifiée afin d’atteindre des allocations à long terme.
Les investissements initiaux peuvent se concentrer sur des approches de marché privé qui allouent de l’argent à plusieurs gestionnaires à des fins de diversification. Les investisseurs peuvent également envisager des approches dites de capital permanent ou perpétuel qui sont entièrement financées dès le premier jour et investissent dans des actifs existants, par opposition aux approches traditionnelles d’appel de capitaux où l’argent est appelé des investisseurs mais n’est investi que quelque temps après.
Perspectives des marchés privés
Perspectives des marchés privés
Quelles sont les opportunités les plus intéressantes sur les marchés privés? Le crédit privé est-il une source d’inquiétude? L’environnement de distribution s’améliore-t-il pour les marchés privés? Découvrez deux fois par an, grâce à notre série de vidéos «Deep Dive – Private Market Outlook», les dernières évolutions en date en matière de private equity et de marchés privés de façon générale.
À l’heure où le cycle de baisse des taux de la Fed démarre et où la volatilité s’accentue sur les marchés cotés, il nous semble important de rester sur une vision de long terme et d’intégrer des actifs privés dans les portefeuilles.
Pour les investisseurs qui peuvent tolérer l'illiquidité nécessaire à l’investissement dans les marchés privés, ces-derniers peuvent aider à construire un portefeuille plus diversifié avec le potentiel de générer des rendements corrigés du risque plus élevés.
Premièrement, l'intégration d'actifs privés peut offrir un accès à des opportunités d'investissement tout simplement indisponibles sur les marchés publics. Deuxièmement, historiquement, les investisseurs ont été récompensés pour leur patience par des rendements plus élevés. Par exemple, nous estimons que le les marchés privés devraient surperformert les marchés publiques d'environ 2% par an sur ce cycle économique.
Et il ne s'agit pas seulement de rendements. Certaines stratégies peuvent apporter un élément de couverture contre l'inflation, une préoccupation persistante.
Notre opinion sur les marchés privés en 2024:
- Au niveau du private equity, nous privilégions actuellement l’exposition aux rachats d’entreprises orientés value et continuons de recommander une allocation au marché secondaire.
- Les perspectives nous paraissent toujours positives pour le crédit privés. Des risques existent, mais ils nous semblent gérables. Nous conseillons de mettre l’accent sur la solidité des fondamentaux et de privilégier les prêts seniors, ceux de la tranche supérieure du marché intermédiaire et les prêts octroyés à des entreprises détenues par des sociétés de private equity (sponsor-backed loans).
- Du côté des actifs réels, nous continuons d’apprécier l’immobilier privé pour ses capacités de diversification, d’autant plus que le secteur pourrait, selon nous, rebondir l’an prochain si l’évolution des taux d’intérêt et l’état de l’économie mondiale le permettent. Les actifs du secteur des infrastructures nous paraissent également attrayants. C’est le cas notamment des infrastructures bénéficiant de mesures de relance publiques et de cash-flows résilients, protégés des effets de l’inflation.