Auteurs
Dr. Martin Wiethüchter Sandro Müller

Les obligations d'entreprises européennes à haut rendement ont terminé l'année dernière avec une hausse record. Durant les derniers mois, les spreads se sont fortement resserrés pour finir à leurs niveaux les plus bas depuis 2 ans.

Malgré ce rallye spectaculaire, les rendements globaux de la classe d’actifs restent à des niveaux historiquement élevés. Il faut remonter jusqu’au plus fort de la crise de la dette souveraine de la zone euro en 2012 pour trouver un moment où le haut rendement européen offrait pour la dernière fois des rendements de l’ordre de 6 à 8% pour une période prolongée. Combiné à d’autres facteurs, nous pensons que le marché continue d’offrir une proposition d’investissement très attractive, en particulier par rapport au marché américain de plus grande taille.

Les dernières statistiques économiques, telles que les résultats des entreprises et, en particulier, les perspectives d’inflation, augurent d’un atterrissage en douceur en Europe ou une légère récession en Europe, les risques négatifs se concentrant dans certains des secteurs les plus cycliques de l’économie. Les conditions techniques restent solides et nous anticipons cette année un volume net limité de nouvelles émissions sur le marché européen du haut rendement, associé à des afflux de capitaux importants. Par conséquent, à l'heure actuelle, nous pensons que le marché pourrait générer des rendements à un chiffre élevés pour l'année 2024.

Le taux de défaut sur le marché européen du haut rendement devrait être de 3,0%

Même si nous pensons que les fondamentaux resteront sous pression dans un contexte de ralentissement macroéconomique général – les indicateurs de crédit étant susceptibles d’être affectés par les refinancements effectués à des coupons nettement plus élevés – le taux de défaut sur le marché européen du haut rendement devrait selon nous être inférieur à celui de 2023, à 3,0%. De nombreux émetteurs privés en Europe ont profité de la limitation des taux ces dernières années pour allonger leurs échéances. Cela devrait non seulement contribuer à maintenir le taux de défaut à un niveau inférieur aux moyennes à long terme, mais aussi inférieur à celui du marché américain, une tendance qui se poursuit depuis un certain temps.

Parmi les autres facteurs qui nous incitent actuellement à privilégier le marché européen par rapport au marché américain figurent une meilleure note de crédit moyenne, des spreads de crédit plus élevés et une composition sectorielle plus défensive. Cela est souligné, par exemple, par le fait que l’exposition de l’Europe aux émetteurs du secteur de l’énergie représente moins du tiers de celle des États-Unis.

Au-delà de 2024, le «mur» des échéances ne nous semble pas représenter un défi majeur en Europe compte tenu de son penchant en faveur des émetteurs de meilleure qualité, qui ne rencontrent généralement pas de problèmes de refinancement. En outre, ces émetteurs sont soutenus par une demande des investisseurs qui reste globalement forte. À titre de contexte, environ 80% des titres arrivant à échéance en 2025 et 56% de ceux arrivant à échéance en 2026 sont notées BB. En comparaison, environ la moitié des obligations à haut rendement arrivant à échéance ces deux prochaines années aux États-Unis sont émises par des émetteurs de qualité inférieure notés B ou CCC.

Compte tenu de ces facteurs, les arguments en faveur des obligations d’entreprise européennes à haut rendement restent convaincants. Nous pensons que le marché européen devrait enregistrer une performance annuelle comprise entre 5 et 7% en 2024. Après prise en compte des coûts de couverture, cela représente un rendement attractif de 2,5 à 4,5% pour les investisseurs en francs suisses.

Pour en savoir plus sur nos solutions de placement obligataire, cliquez ici :

Informations liées

Contactez-nous

Présentation de notre équipe de direction

Faites connaissance avec les membres de l’équipe responsable de l’orientation stratégique d’UBS Asset Management.

Retrouvez nos agences

Nous sommes plus proches que vous ne le pensez, retrouvez-nous ici.