Auteurs
Evan Brown Luke Kawa

Résumé

  • Nous anticipons une baisse de l’inflation plus rapide que la baisse des revenus au second semestre, ce qui devrait soutenir les dépenses réelles et accroître la probabilité d’un atterrissage en douceur.
  • Le rebond du marché immobilier est un catalyseur pour l’économie des États-Unis et un signe de sa résilience.
  • Nous surpondérons les actions via l’indice US équipondéré ainsi que les moyennes capitalisations, qui restent bon marché et seraient étayées si, comme nous le pensons, l’économie des États-Unis continue de donner tort aux prévisionnistes les plus pessimistes.

Nous pensons que le rythme de la croissance sera plus constant au deuxième semestre 2023. Le scénario d’un atterrissage en douceur de l’économie des États-Unis se dessine, et devrait se confirmer ces prochains mois. Les pressions inflationnistes s’atténuent et le marché du travail est résilient. Nous pensons donc que la croissance des revenus réels continuera de soutenir la hausse des dépenses de consommation aux États-Unis, qui est déjà amorcée. Autre signe d’embellie pour la croissance des États-Unis, on assiste au rebond des investissements résidentiels réels après plusieurs années de recul.

Les investisseurs se rangent à notre point de vue selon lequel l’expansion économique des États-Unis pourrait s’avérer bien plus durable que ce que le consensus des analystes prédisait au début de l’année. Certains segments du marché présentent donc un potentiel de rattrapage important dans la mesure où les cours vont s’affranchir du risque de récession.

Nous privilégions les actions car la vigueur de la croissance et le ralentissement de l’inflation réduisent les risques pesant sur les bénéfices et les valorisations. Pour être plus précis, nous privilégions l’indice US équipondéré et les moyennes capitalisations, qui sont davantage exposés à l’activité domestique que l’indice S&P 500 des grandes capitalisations.

Nous restons vigilants et très attentifs à tout ce qui pourrait menacer l’expansion économique, notamment des signes de détérioration du marché du travail ou une inflation plus persistante que prévu.

Ralentissement de l’inflation

Nous sommes convaincus que les pressions inflationnistes sous-jacentes diminueront de manière significative au troisième trimestre, tant en termes de variation annuelle que de variation sur des horizons temporels plus courts.

Un virage a notamment été franchi dans le secteur du logement, qui devrait de moins en moins contribuer à l’inflation des prix jusqu’à la fin de l’année au minimum. On décèle aussi des signes timides de ralentissement dans certains des secteurs qui dépendent le plus du marché du travail et dans lesquels l’inflation reste tenace, comme les services essentiels (hors logement) et la santé. Il est encore trop tôt pour parler de tendance, mais ces progrès sont encourageants. La croissance globale des revenus du travail et les départs dans le secteur privé ont pratiquement retrouvé leurs niveaux d’avant la pandémie. Dans ces conditions, nous sommes convaincus que les pressions inflationnistes liées à la vigueur du marché de l’emploi et aux dépenses élevées dans les services sont en passe de ralentir.

Figure 1: L’inflation liée au marché du travail est en passe de ralentir

Graphique montrant le taux d’abandon du secteur privé (lhs) par rapport au revenu du travail agrégé du secteur privé (variation annualisée de 3 millions de %)
Source: UBS-AM, Bureau of Labor Statistics.

Graphique linéaire montrant la relation entre le taux de départs dans le secteur privé (à gauche) et le revenu du travail global dans le secteur privé (variation annualisée sur 3 mois, en %, à droite). Par conséquent, nous pensons que l’inflation liée au marché du travail est en passe de ralentir.

Figure 2: Le marché du logement, une impulsion positive pour la croissance des États-Unis

Graphique montrant les ventes de maisons unifamiliales neuves, non commencées, lhs vs NAHB Home Builder Sentiment Index, rhs
Source: US Census Bureau, National Association of Home Builders.

Graphique linéaire montrant les ventes de logements individuels neufs non commencés (à gauche) versus l’indice NAHB Home Builder Sentiment (à droite). L’investissement résidentiel réel a baissé de 22% depuis le premier trimestre 2022. Le net rebond du sentiment des constructeurs de logements, le nombre élevé de logements neufs en construction et le solide pipeline de ventes de logements individuels neufs dont la construction n’a pas encore commencé laissent penser que ce qui constituait un frein soit en passe de devenir un catalyseur.

La Réserve fédérale a relevé ses prévisions d’inflation pour les dépenses de consommation personnelle essentielles en 2023, passant de 3,6% en mars à 3,9% en mai. Nous pensons que les risques pesant sur ce niveau supérieur sont orientés à la baisse. Selon nous, un nouveau resserrement monétaire aux États-Unis témoignerait avant tout de la vigueur de l’activité domestique; ce ne serait pas une réaction paniquée et tardive pour faire baisser l’inflation en dessous des prévisions de la Fed.

Solidité de l’économie

Depuis le début de l’année 2022, l’économie a connu une série de «récessions glissantes», c’est-à-dire des périodes de faiblesse isolées dans certains secteurs de l’économie, comme la technologie et le logement. L’industrie manufacturière mondiale hors États-Unis est à la peine depuis plus récemment. Dans l’ensemble, la consommation états-unienne a permis de compenser ces points faibles grâce aux effets durables des mesures de relance visant à soutenir les revenus, aux excellents bilans des entreprises et à un marché du travail de plus en plus robuste.

L’économie des États-Unis continue de générer une croissance de l’emploi impressionnante. Toutefois, le ralentissement de la croissance des revenus et la diminution de l’épargne signifient que la croissance de la consommation devrait se modérer. Point important, l’inflation devrait diminuer plus vite que les revenus nominaux, ce qui devrait maintenir les dépenses et les revenus réels à de bons niveaux jusqu’à la fin de l’année. Et même si le secteur des services marque le pas, d’autres pans plus dynamiques de l’économie des États-Unis devraient suffire pour maintenir le risque de récession à un faible niveau.

L’investissement résidentiel réel a chuté de 22% depuis le premier trimestre 2022 – une contraction comparable à celle du début des années 1990 aux États-Unis. Le net rebond du sentiment des constructeurs de logements, le nombre élevé de logements neufs en construction et le solide pipeline de ventes de logements individuels neufs dont la construction n’a pas encore commencé laissent penser que ce qui constituait un frein soit en passe de devenir un catalyseur.

Il est remarquable d’observer des tendances de début de cycle (en particulier, l’augmentation de la confiance des ménages et le redressement du marché du logement) dans ce cycle d’expansion économique plus mature et après les 500 points de base de hausse des taux de la Réserve fédérale. Cela nous conforte dans l’idée que ce cycle économique est vraiment unique. Nous sommes dans une période de ralentissement économique lent, si bien que la fin du cycle sera plus longue.

On observe une résilience inattendue même dans certains secteurs de l’économie états-unienne perçus comme léthargiques, à l’image de l’industrie manufacturière, où les nouvelles commandes de biens durables ont bondi en mai, faisant penser à un début de cycle.

Risques

Bien sûr, nous surveillerons de près les données économiques qui nous parviennent, les bénéfices et les changements de politique à venir afin d’évaluer les défis qui pourraient tempérer notre optimisme à l’égard de l’économie des États-Unis et des actifs risqués.

Les effets retardés du resserrement monétaire précédent et des tensions du mois de mars sur le système financier pourraient transformer le cycle de défauts modéré que nous anticipons en quelque chose de plus préoccupant ou de plus imminent, et ébranler la vigueur du marché du travail.

Il se peut aussi que les progrès réalisés sur le front de l’inflation, en particulier dans ses composantes liées aux services, hors logement, soient limités et de courte durée dans le contexte d’un marché du travail et d’une activité économique résilients. Des facteurs saisonniers et une hausse des coûts médicaux pourraient également interrompre la tendance baissière de l’inflation IPC au quatrième trimestre.

À court terme, nous pensons que le risque le plus probable serait que le débat sur l’état de l’économie états-unienne glisse de «récession ou atterrissage en douceur?» vers «atterrissage en douceur ou pas d’atterrissage du tout?», si l’activité et les marchés du travail restent bien orientés. Dans le scénario «pas d’atterrissage», l’inflation, qui resterait élevée et tenace, obligerait la Fed à relever ses taux à 6% ou plus. La hausse des rendements et la vigueur que cela confèrerait au dollar pourraient également menacer les actifs risqués.

Allocation d’actifs

En résumé, nous pensons qu’une modération de l’inflation aidera la poursuite de cette expansion, en augmentant les revenus réels et en allégeant un peu la pression sur les banques centrales. Même si les dépenses ralentissent dans les services, le marché du logement étayera la croissance des États-Unis. Nous surpondérons les actions et privilégions les expositions à l’indice équipondéré et aux moyennes capitalisations états-uniennes. Les révisions de bénéfices récentes avaient une large base aux États-Unis, ce qui contraste fortement avec l’envergure limitée du rebond des actions depuis le début de l’année. La performance relative de l’indice équipondéré par rapport aux indices par capitalisation boursière était plus faible que la hausse des rendements des bons du Trésor et des indices de surprise économique aux États-Unis; par conséquent, ces positions ont encore de la marge pour rattraper ces meilleurs fondamentaux. Les valorisations, elles aussi, trouveront un point d’appui puisque les multiples cours/bénéfices prévisionnels du S&P 500 équipondéré et du S&P Midcap 400 sont dans le dernier quintile de leur fourchette sur 10 ans.

Figure 3: Valorisations attrayantes pour les entreprises du S&P 500 équipondéré et les moyennes capitalisations états-uniennes

Graphique montrant l’indice S&P Equal Weight par rapport à l’indice S&P Midcap 400
Source: UBS-AM, Bloomberg.

Graphique linéaire montrant l’indice S&P Equal Weight par rapport à l’indice S&P Midcap 400, l’indice S&P 500 Equal-Weight et les multiples cours/bénéfices prévisionnels S&P Midcap 400 se situent dans le quintile inférieur de leur fourchette de 10 ans.

Le crédit aussi devrait bien s’en tirer, selon nous, car l’expansion s’étend et la volatilité des taux d’intérêt devrait s’atténuer à mesure que la Fed ralentit. Notre positionnement est neutre sur les emprunts d’État à long terme dans la mesure où les risques baissiers sur les rendements, à cause de l’inflation, sont compensés par des baisses de prix en lien avec le risque de récession. Bien entendu, la duration joue toujours un rôle important dans les portefeuilles bien équilibrés pour se prémunir contre les scénarios économiques baissiers. Sur le marché des changes, un positionnement long sur le dollar états-unien et court sur le yuan chinois est une couverture utile à nos yeux du fait de l'évolution relative de la dynamique de la croissance, au profit des États-Unis et au détriment de la Chine, mais aussi parce qu’un tel positionnement produit généralement une solide performance dans les périodes d’aversion au risque.

Attractivité des classes d’actifs (ACA)

Le tableau ci-dessous récapitule les opinions de notre équipe en charge de l’allocation d’actifs sur l’attractivité globale des classes d’actifs au 30 juin 2023. Les carrés de couleur, à gauche, traduisent notre sentiment global sur les actions mondiales, les taux et le crédit. Les autres indications renseignent sur l’attractivité relative de certaines régions au sein d’une classe d’actifs donnée. Comme l’ACA n’inclut pas toutes les classes d’actifs, notre sentiment net global peut être légèrement négatif ou légèrement positif.

Attractivité des classes d’actifs (ACA)
Source: UBS Asset Management Investment Solutions, équipe Macro Asset Allocation Strategy, au 30 juin 2023. Ces opinions sont fournies sur la base d’un horizon d’investissement de 3 à 12 mois, ne reflètent pas nécessairement le positionnement réel du portefeuille et sont susceptibles de changer.

Classe d’actifs

Classe d’actifs

Sentiment global/relatif

Sentiment global/relatif

Opinion d’UBS Asset Management

Opinion d’UBS Asset Management

Classe d’actifs

Actions mondiales

 

Sentiment global/relatif

Vert clair

Opinion d’UBS Asset Management

  • La perspective risque/rendement des actions mondiales nous semble attrayante. Un atterrissage en douceur de l’économie des États-Unis est devenu nettement plus probable. Le ralentissement de l’inflation a atténué une menace majeure pour l’expansion économique et la valorisation des actifs, tandis que les tensions sur les marchés du travail pourraient continuer à soutenir la croissance solide des dépenses des ménages.
  • À l’exception d'une petite poignée d’actions états-uniennes, les valorisations des actions mondiales sont relativement justes. On notera que les estimations de bénéfices sont orientées à la hausse, notamment en dehors des secteurs liés aux matières premières.
  • Les risques pesant sur l’activité mondiale sont toujours présents dans le sillage des tensions bancaires et des effets retardés du resserrement monétaire mondial significatif depuis début 2022.

Classe d’actifs

Actions états-uniennes

Sentiment global/relatif

Vert clair

Opinion d’UBS Asset Management

  • Nous préférons l’indice S&P 500 équipondéré à l’indice par capitalisation boursière, où les valorisations sont dans le dernier quintile de leur fourchette sur 10 ans.
  • Au niveau sectoriel, les révisions de bénéfices ayant une large base, cela se traduira selon nous par une amplification de la performance sur le marché des actions états-unien.
  • Du point de vue de la capitalisation boursière, les actions états-uniennes sont relativement onéreuses depuis longtemps, et elles sous-performeraient probablement si les économies en dehors des États-Unis repartent à la hausse.

Classe d’actifs

Actions des marchés développés hors États-Unis

Sentiment global/relatif

Gris

Opinion d’UBS Asset Management

  • Les actions des marchés développés hors États-Unis présentent des valorisations attrayantes, mais elles sont aussi très cycliques. La situation est très contrastée d’un marché développé à l’autre, selon l’orientation politique nationale et le degré de vulnérabilité aux vents contraires extérieurs.
  • L’amélioration globale des politiques de rémunération des actionnaires a renforcé l’attrait des actions japonaises. Par ailleurs, les données macroéconomiques du Japon sont meilleures que dans la plupart des autres régions, et le pays bénéficie du transfert des chaînes d’approvisionnement en dehors de la Chine, notamment dans le secteur de la fabrication des semi-conducteurs.
  • Les valorisations et les bénéfices restent relativement favorables aux actions européennes. Cependant, l’Europe est plus vulnérable au ralentissement de l’activité manufacturière mondiale. En outre, la BCE s’est engagée à ramener ses taux directeurs à des niveaux très restrictifs, ce qui devrait limiter le potentiel d’expansion des multiples et le rythme de la croissance.

Classe d’actifs

Actions des marchés émergents (hors Chine)

Sentiment global/relatif

Vert clair

Opinion d’UBS Asset Management

  • D’une manière générale, les actions des marchés émergents se sont dépréciées davantage et ont fait l’objet de révisions à la baisse des prévisions de bénéfices plus importantes au total que les actions des marchés développés. Selon nous, cela limitera le potentiel de sous-performance relative par rapport aux actions mondiales.
  • Nous anticipons un redressement du cycle manufacturier mondial à la faveur d’une hausse de la demande finale dans les pays développés. Les dépenses en lien avec l’IA pourraient soutenir les exportateurs de semi-conducteurs asiatiques, qui sont fortement pondérés sur les marchés émergents en dehors Chine.

Classe d’actifs

Actions chinoises

Sentiment global/relatif

Gris

Opinion d’UBS Asset Management

  • Le rebond de l’économie chinoise s’essouffle. La hausse de la consommation impulsée par la réouverture du pays est compensée par la faiblesse persistante du secteur immobilier, qui représente un pan important de l’économie chinoise.
  • Bien que la politique de la Chine ait évolué dans une direction favorable à la croissance (abandon des mesures zéro COVID-19, soutien accru au secteur immobilier et fin de la campagne réglementaire contre les exploitants de plateformes en ligne), un soutien politique supplémentaire à l’activité industrielle, à la consommation et au marché immobilier sera peut-être nécessaire pour améliorer le sentiment et retrouver une dynamique de croissance.
  • Nous surveillons de près les tensions géopolitiques entre la Chine et les États-Unis, notamment dans le domaine des semi-conducteurs, de même que les relations entre la Chine et la Russie, qui font peser des risques extrêmes sur la performance opérationnelle et les valorisations.

Classe d’actifs

Duration mondiale

Sentiment global/relatif

Gris

Opinion d’UBS Asset Management

  • Les obligations à long terme jouent un rôle important dans les portefeuilles équilibrés afin de se couvrir contre le risque de baisse du cycle économique. Les rendements devraient être volatils et contenus dans une fourchette, sur fond de bons résultats enregistrés par les marchés du travail et d’économies résilientes, face au fait que les cycles de resserrement monétaire des banques centrales en sont à un stade avancé et que la désinflation commence enfin à s’installer.
  • L’engagement des banques centrales à maintenir leur politique monétaire restrictive et leur réticence à faire marche arrière alors que l’inflation est supérieure aux objectifs devraient maintenir les courbes des rendements relativement stables jusqu’à ce qu’une contraction de l’activité économique ait lieu.

Classe d’actifs

Obligations états-uniennes

Sentiment global/relatif

Gris

Opinion d’UBS Asset Management

  • La Réserve fédérale pourrait être sur le point d’adopter une politique monétaire suffisamment restrictive, et prévoit de maintenir sa politique très restrictive jusqu’à ce que l’inflation ralentisse significativement dans le secteur des services, qui dépend du marché du travail. Un nouveau tour de vis monétaire serait probablement très progressif et présupposerait une activité qui soit restée soutenue. La probabilité du moindre assouplissement en 2023 nous semble faible.
  • Nous sous-pondérons les obligations du Trésor indexées sur l'inflation en raison de la baisse de l’inflation et de la résilience de l’économie, qui exercent une pression haussière sur les rendements réels.
  • Cela dit, les bons du Trésor états-unien restent l’actif refuge le plus incontournable du monde. Si nous nous trompons au sujet de la résilience économique, la Fed a une marge de manœuvre suffisante pour assouplir sa politique monétaire via des baisses de taux et les investisseurs internationaux se tourneront naturellement vers les Treasuries.

Classe d’actifs

Obligations des marchés développés hors États-Unis

Sentiment global/relatif

Gris

Opinion d’UBS Asset Management

  • La Banque centrale européenne s’est engagée à procéder à un resserrement monétaire suffisant pour ramener l’inflation à ses objectifs, même si la croissance s'essouffle sur l’ensemble du continent, y compris dans les principales économies. Le taux directeur doit encore augmenter, les responsables de la BCE prévoyant que la forte croissance des salaires nominaux et la faible productivité maintiendront durablement l’inflation au-dessus des objectifs.
  • La Banque d’Angleterre a admis que le durcissement de sa politique monétaire jusqu’à présent ne compromettrait probablement pas l’expansion économique, et que les risques pesant sur l’inflation étaient orientés à la hausse. L’augmentation récente de l’ampleur des hausses de taux indique que la Banque d’Angleterre est disposée à agir avec plus de force pour contrer la croissance élevée des salaires et l’inflation, ce qui devrait aider à contenir les anticipations d’inflation.
  • L’élargissement de la fourchette de contrôle des rendements opéré par la Banque du Japon représente selon nous un jalon important dans l’optique d’une campagne de resserrement monétaire. Nous pensons que la politique monétaire, probablement, sera encore corrigée face à l’amélioration de la croissance des salaires et à l’inflation plus élevée que prévu.

Classe d’actifs

Dette investment grade (IG) des entreprises états-uniennes

Sentiment global/relatif

Vert clair

Opinion d’UBS Asset Management

  • Nous pensons que la dette d’entreprise IG de maturité proche est particulièrement intéressante compte tenu de l’aplatissement de la courbe des rendements et des opportunités de revenu considérables. Ce positionnement est cohérent avec notre conviction selon laquelle bien que les risques pesant sur la croissance aient augmenté, l’économie restera résiliente à court terme.

Classe d’actifs

Dette à haut rendement des entreprises états-uniennes

Sentiment global/relatif

Gris

Opinion d’UBS Asset Management

  • Dans la mesure où nous pensons que les risques macroéconomiques sont relativement faibles à court terme et que les facteurs techniques restent solides, le haut rendement faire miroiter une performance totale séduisante (8,5% d’après l’indice).
  • Sachant que leurs spreads par rapport aux Treasuries et aux obligations investment grade sont assez ténus, les titres à haut rendement représentent avant tout des actifs de portage plutôt que des opportunités d’appréciation. Nous surveillons de près la hausse des taux de défauts et les indicateurs avancés pour gérer notre positionnement.

Classe d’actifs

Dette émergente
Dollar
Monnaie locale

Sentiment global/relatif

 

Vert clair

Gris

Opinion d’UBS Asset Management

  • Nous sommes optimistes à l’égard des obligations émergentes libellées en dollars en raison de l’opportunité de portage associée, de la baisse de la volatilité des taux d’intérêt et des faibles taux de défauts.
  • Les obligations émergentes en monnaie locale n’affichent pas un portage très attrayant par rapport aux Treasuries à l’aune de leur historique sur cinq ans, et bien qu’il existe des opportunités de duration intéressantes en Amérique latine, ce n’est pas le cas pour les sociétés européennes et asiatiques.
  • Les crédits asiatiques ne sont pas particulièrement attrayants car les valorisations sont à peu près justes et les risques liés au marché immobilier chinois restent élevés.

Classe d’actifs

Dette souveraine chinoise

Sentiment global/relatif

Gris

Opinion d’UBS Asset Management

  • Les obligations chinoises sont passées d’un rendement élevé à un rendement faible par rapport aux emprunts d’État des grandes économies, ce qui en a quelque peu terni l’attrait.
  • Mais ces titres souverains voient leur attrait renforcé par leurs caractéristiques défensives, une qualité rare dans l’univers des titres des marchés émergents, et par leur faible bêta par rapport aux indices obligataires mondiaux.

Classe d’actifs

Marché des changes:

Sentiment global/relatif

 

Opinion d’UBS Asset Management

  • Il nous semble que nous soyons passés à un environnement dans lequel l’USD évolue dans une fourchette. Les pressions baissières sur un dollar surévalué à l’approche de la fin du cycle de resserrement monétaire de la Fed limiteront son potentiel de hausse en l’absence d’une récession mondiale, ce qui n’est pas notre scénario de base. Toutefois, une baisse du dollar pourrait être limitée par la surperformance relative de la croissance économique des États-Unis par rapport aux autres grandes régions, et par le portage attrayant des positions en USD comparé aux autres devises du G10. Le yen japonais est notre devise préférée compte tenu de ses valorisations bon marché, du resserrement monétaire orchestré par la Banque du Japon et de ses propriétés de couverture. Certaines devises émergentes, à l’image du peso mexicain, devraient surperformer des devises du G10 comme le yuan chinois ou le dollar néo-zélandais du fait de leur portage attrayant.

Source: UBS Asset Management Investment Solutions, équipe Macro Asset Allocation Strategy, au 30 juin 2023. Ces opinions sont fournies sur la base d’un horizon d’investissement de 3 à 12 mois, ne reflètent pas nécessairement le positionnement réel du portefeuille et sont susceptibles de changer.

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