Le taux de conversion, un argument?
Le taux de conversion, un argument?
Mais que s’est-il passé depuis la soirée d’information? Adrien Gressot, qui gagnait autrefois 300 000 francs par an et prévoyait de partir à l’âge légal de la retraite, a été surpris en regardant d’un peu plus près le règlement et les documents de la caisse de pension de son employeur. L’institution de prévoyance lui avait annoncé une nouvelle réduction, non négligeable, du taux de conversion avant la fin de l’année.
L’avoir de caisse de pension d’Adrien Gressot s’élevant à 1,6 million de francs, la nouvelle réglementation aurait eu un impact considérable. Adrien et Irène possèdent une maison familiale d’une valeur de 1,2 million de francs, hypothéquée à hauteur de 500 000 francs, ainsi que 800 000 francs de liquidités. En outre, ils avaient placé 180 000 francs sur des comptes liés 3a. Adrien n’a pas tergiversé. Après avoir analysé sa situation en matière de prévoyance avec l’experte de sa banque, Adrien a commencé à envisager une retraite anticipée. A la lumière des conditions et des montants impliqués, Adrien mettait fin à son contrat de travail six mois plus tard afin de continuer à profiter du même règlement de caisse de pension, plus avantageux.
Alternatives à la retraite anticipée
Alternatives à la retraite anticipée
«Hormis la retraite anticipée, la retraite partielle et la réduction du temps de travail sont également appréciées, car moins radicales. Dans tous les cas, l’employeur doit jouer le jeu tandis que l’employé apprend à lâcher prise», explique la spécialiste en prévoyance. En effet, l’un comme l’autre contribuent le plus à la caisse de pension durant les dix dernières années avant la retraite, à hauteur d’environ un tiers de l’ensemble de l’avoir de caisse de pension en moyenne. Retraite partielle et réduction du temps de travail peuvent donc entraîner une lacune d’une à six années de salaire. En règle générale, la retraite anticipée coûte près d’une année de salaire par année de retraite anticipée. Cela comprend la suppression des cotisations de caisse de pension, l’absence d’intérêts composés jusqu’à l’âge légal de la retraite, ainsi que le taux de conversion plus faible qui entraîne une rente moins élevée. Dans le même temps, les cotisations AVS doivent continuer à être versées jusqu’à l’âge légal de la retraite. Pour les époux Gressot, la contribution pour personnes sans activité lucrative s’élevait à environ 6000 francs par an.
«L’AVS est un facteur de coûts à ne pas sous-estimer lorsqu’on veut partir en retraite anticipée. Mieux vaut ne pas l’omettre du plan de prévoyance» insiste la spécialiste. Adrien Gressot ne s’est pas laissé impressionner par le coût total de sa retraite anticipée, puisqu’elle lui permettait tout de même de réaliser de vieux rêves, sans avoir à travailler pour le faire. De son côté, Irène a insisté pour que le versement en capital de la caisse de pension de son mari se limite à 400 000 francs, car elle tenait à l’idée d’une rente viagère plus élevée. Le concept de placement patrimonial proposé (voir graphique) a fini par les convaincre. Les actifs du couple, s’élevant à 1,4 million de francs grâce aux retraits partiels de la caisse de pension, aux disponibilités et aux comptes liés 3a, furent répartis en trois catégories aux fonctions différentes.
La catégorie I ne contient que des liquidités. Elle sert à couvrir les lacunes de revenus à court terme, notamment à la suite du départ en retraite anticipée et comprend une «réserve de secours». La catégorie II doit, d’une part, couvrir à long terme les dépenses excédentaires et les besoins quotidiens, et, d’autre part, permettre de réaliser de vieux rêves. Enfin, la catégorie III contient 300 000 francs dont les Gressot n’ont aucun besoin immédiat et qu’ils souhaitent léguer en temps voulu à leurs deux enfants.
«Le temps est notre bien le plus précieux, il coûte donc très cher. Mais comme tout achat important, mieux vaut bien tout planifier à l’avance», estime l’experte en prévoyance de la banque. Grâce à la planification de leur prévoyance, les Gressot voient leur retraite anticipée assurée et il ne leur reste plus qu’à profiter en toute tranquillité d’un repos bien mérité.
Les questions à se poser
Les questions à se poser
Toute personne qui est sur le point de choisir entre une retraite anticipée ou partielle, ou une réduction du temps de travail devrait commencer par répondre aux questions suivantes:
- Que pense le conjoint/ partenaire de ces projets et de ces perspectives?
- Quelles sont les conséquences pour la famille? Les revenus sont-ils suffisants?
- Quand la caisse de pension permet-elle de prendre sa retraite au plus tôt?
- Le règlement de la caisse de pension prévoit-il une retraite partielle ou une réduction du temps de travail comme alternative? Et quelles en sont les conséquences financières?
- En cas de retraite partielle, les rachats dans la caisse de pension sont-ils appropriés afin d’augmenter la rente?
- La rente suite à une retraite anticipée constitue-t-elle une option viable? Qu’en est-il d’un retrait anticipé des piliers 3A?
Planification de la prévoyance
Planification de la prévoyance
Un départ à la retraite soulève de nombreuses questions financières. Trois éléments sont particulièrement importants:
- Clarifier la situation financière liée à la prévoyance et les souhaits pour la retraite.
- Elaborer un plan pour optimiser le capital de prévoyance, par exemple par le rachat dans la caisse de pension, l’échelonnement et le choix entre une rente ou un capital.
- Prévoir une stratégie d’investissement individuelle pour les capitaux de prévoyance qui vont être perçus.
Une mise en oeuvre cohérente et un réexamen régulier sont également décisifs. Il est ainsi possible de s’adapter à l’évolution de la situation de vie. La planification de la prévoyance d’UBS vous soutient dans ce processus avec une expérience et des compétences avérées.
Cet article a été rédigé par NZZ Content Solutions pour le compte d'UBS.